Bas Smets

« Montrer le paysage c’est une recherche continuelle »

Ingénieur-architecte diplômé de l’université de Louvain, formé au paysagisme à l’université de Genève, Bas Smets dirige une agence spécialisée dans la conception de stratégies paysagères et l’aménagement d’espaces publics. Fondé à Bruxelles en 2007, le Bureau Bas Smets emploie aujourd’hui quinze architectes et paysagistes, et réalise des projets à toutes les échelles, du développement territorial aux infrastructures, et de l’aménagement de centres urbains aux jardins.
Bas Smets enseigne le paysagisme à l’école d’architecture de La Cambre à Bruxelles, et à l’École spéciale d’architecture à Paris, et il fut lauréat en 2008 des ‘Nouveaux Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes’. Ses projets ont fait l’objet d’une première exposition personnelle en 2013-2014, qui fut montrée au International Arts Campus de Singel à Anvers, au Palais des beaux-arts de Charleroi, et au centre d’architecture Arc-en-rêve à Bordeaux.
En tant que paysagiste, Bas Smets utilise la photo à la fois comme outil du projet, et dans ses expositions. Les deux entretiens menés avec lui nous ont permis d’en savoir plus sur sa pratique de la photographie, qui met en œuvre des moyens simples (iPhone) mais développe une dimension plus complexe sous la forme de montages qu’il appelle des « atlas ». À l’opposé de la photographie d’architecture professionnelle, Bas Smets expérimente des dispositifs qui rendent compte de la dimension du temps et des limites floues du projet de paysage.

Entretiens de Bas Smets avec Marie-Madeleine Ozdoba, à Bruxelles, les 13 juin 2014 et 20 août 2015.

 

Vue du chantier du parc Tour & Taxis filmée depuis un drone © Bas Smets

Les stratégies photographiques de Bas Smets : « Le problème avec le paysage, c’est qu’il faut un mouvement »

MMO : Parlez-nous des photos que vous faites de vos projets.
BS : Je prends beaucoup de photos de chantier. Ce sont vraiment des photos prises depuis mon point de vue, jamais d’effets de zoom. C’est juste la réalité telle qu’on peut la percevoir sur le terrain.
C’est quand je me balade, il n’y a pas de zoom. Les photos ne sont pas retravaillées, le cadrage se fait quand je suis là, c’est très intuitif…
Les photos utilisées dans l’exposition de Charleroi, ce sont mes photos faites à l’iPhone, pas compliquées. C’est toujours le même cadrage, et la qualité est assez bonne. J’aime bien l’idée que c’est vraiment instantané : je me balade, je l’ai toujours dans ma poche, je vois un truc et hop, je le prends… Et ça se sent un peu dans les photos : ce n’est pas professionnel dans le sens où par exemple, les angles ne sont pas toujours « comme il faut ».

MMO : Quel est le statut des photos que vous faites, par rapport à des photos « artistiques » ?
BS : C’est très difficile de montrer le paysage par une image, comme le font tous mes amis architectes. Ils ont leurs photographes préférés, et la photo est une œuvre d’art, elle révèle le bâtiment. Nous [paysagistes], on ne peut pas, parce que quand on a construit notre projet, il n’est pas fini. Il faut cinq ans, ou dix, ou vingt.
Du coup, [dans l’exposition Bureau Bas Smets] on a résolu ce problème par une sorte de travelling par la photo. On propose vingt-quatre photos par projet, les snapshots que j’ai pris, et l’ensemble de ces vingt-quatre photos te donne une idée de la réalité, ou de ce qu’on a voulu faire ; l’ensemble de ces vingt-quatre photos crée une promenade. Le problème avec le paysage c’est qu’il faut un mouvement. De loin on y voit les saisons. Par exemple, on en a une série sous la neige, du coup il y a une tache blanche. De loin, c’est une sorte de pixel de couleur, qui de près se dévoile comme une photo. On a fait un vrai travail sur les couleurs, à travers ces snapshots, sans avoir envoyé un grand photographe. Ce n’est pas juste la perspective privilégiée, il faut se balader, et c’est impossible à montrer avec une seule photo.
Mon rêve, c’est de commander des films de cinéastes, qui seraient faits dans le paysage, pour avoir la séquence… C’était la première idée pour l’exposition. Je veux chercher une nouvelle façon de montrer le paysage, c’est une recherche continuelle.

Photographie d’architecture et photographie de paysage : « Le paysage, c’est une autre façon de réfléchir »

MMO : Est-ce qu’un photographe suit le chantier du parc Tour et Taxis, en cours actuellement à Bruxelles ?
BS : Nous ne travaillons pas avec des photographes. Toutes les photos qu’on a montrées à l’exposition étaient des photos à l’iPhone. J’essaye de définir pour moi-même le métier de paysagiste, et je le fais en dialogue – parfois concordance, parfois opposition – avec le métier d’architecte. Je me voyais mal demander à un photographe d’architecture – et il y en a de très bons en Belgique – de faire du paysage. Parce que c’est une autre façon de réfléchir. Non pas qu’ils ne sachent pas le faire, mais pour moi, cela aurait été trop connoté, étant donné les architectes avec qui ils travaillent. Du coup, je l’ai fait moi-même. Mal, mais au moins c’était mon point de vue.
Parce que tu ne peux pas photographier un parc, ce n’est pas un objet. L’architecture, cela se photographie, parce que cela a été conçu comme un objet, avec différents points de vue. Un bâtiment s’arrête : « voilà le bâtiment que j’ai fait, je n’ai pas fait le bâtiment à côté ».
Le paysage ne s’arrête pas. Ce que l’on fait, nous paysagistes, on ne le finalise jamais. On fait une étape. Puis viendra autre chose, et autre chose. C’est ce qui nous différencie de l’architecture, qui est une œuvre livrée. Après, on n’attend pas que le bâtiment « pousse » encore. On attend qu’on l’utilise, que les usages changent… Mais le paysage, ce n’est pas du tout fini le jour de la livraison… ce n’est qu’une étape. C’est intéressant, par exemple, lorsque je retourne voir des projets qu’on a livrés il y a trois ou quatre ans, de voir comment ça se développe. Comment ça vit – parce que ça vit littéralement.
Du coup je suis d’accord, il manque un peu le point de vue d’un autre. Mais là, je pense avoir trouvé la solution. J’ai demandé à un directeur de la photographie de prendre des photos de nos sites, comme si c’était des décors pour autre chose. Ce qui est le cas.
Le directeur de la photographie que j’ai contacté m’a dit : tu me donnes la liste des projets, j’irai moi-même prendre des photos, je ne veux pas avoir tes explications. Je veux sentir moi-même, je ne veux pas savoir où est la limite entre ce que tu as fait et ce que tu n’as pas fait. Et j’aime bien cette idée, que je ne lui montre pas ce qu’on a fait et qu’il puisse cadrer, qu’il y ait dans la photo une partie de ce qu’on a fait et une partie qu’on n’a pas faite.
L’essentiel d’un paysage, c’est qu’il ne s’arrête pas. Moi, je sais où est la limite du site mais le visiteur ne le sait pas ; il s’en fiche, et il a raison. Là, peut-être que j’ai finalement résolu le problème que j’ai depuis cinq ans, qui est comment photographier mes projets. Je ne sais pas encore si ça va marcher.

La photographie au drone : « J’aime bien cette qualité incertaine… »

MMO : Parlez-nous de votre utilisation du drone pour photographier vos projets.
BS : Le drone, je l’utilise pas mal ; mais je n’arrive pas encore à trouver sa finalité, parce que c’est vite un peu amateur. [Au parc Tour & Taxis] j’aimais bien faire ce travelling, suivre le chemin, ce que je voyais quand je faisais la balade.

MMO : Le drone vole à hauteur des yeux ?
BS : Oui, puis je le fais prendre de la hauteur… Ces images, on les a utilisées en interne à l’agence, pour suivre le développement du projet. J’en ai publié une seule, une vue prise à 200 mètres de hauteur. Le problème de ces drones, c’est aussi le prix d’un bon appareil. Moi j’ai un drone jouet avec une Go Pro, du coup c’est déformé. J’aimerais bien développer cela davantage.
À Porto, j’ai refilmé avec un drone le site du film que j’ai réalisé avec Philippe Parreno (Continuously Habitable Zones, 2011). Je l’ai filmé comme un touriste qui aurait voulu jeter un coup d’œil sur un site qui lui était interdit. C’est drôle parce que du coup, le film a ce statut-là, un peu incertain. Ça je l’ai montré quand je faisais des conférences aux États-Unis.

MMO : Quelle est le statut de ces images au drone que vous fabriquez ?
BS : C’est un peu des images interdites, le point de vue que tu n’as pas le droit de voir. Du coup, ce n’est pas une œuvre finalisée, c’est un peu voyeuriste. J’aime bien qu’elles aient ce statut-là. Ce n’est pas comme pour la fondation LVMH [à Paris], où ils ont demandé au meilleur « droneur » d’aller jusque dans le bâtiment, et que c’est magnifique, parce que c’est parfait. Tu ne verrais presque pas la différence avec une animation tellement c’est parfait. Tandis que dans mes films, il y a un peu de vent etc. J’aime bien cette qualité « incertaine ».

L’image de synthèse comme préfiguration photographique du projet : « L’image de synthèse, c’est une façon de voir les choses »

MMO : Parlez-nous de l’image de synthèse réalisée par Eric de Broche de l’agence de perspectivistes Luxigon, qui est exposée à Charleroi. Celle-ci fait clairement référence à la peinture de paysage…
BS : Je voulais qu’ils représentent le paysage de l’autoroute, qu’on avait intégrée dans les polders, comme dans un tableau du XVIIe siècle de Salomon Van Ruisdael. Il a bien aimé ce jeu, du coup, il nous a fait des vues avec deux tiers de ciel, un tiers de « plat pays », comme chez le peintre.
Souvent, on travaille avec des perspectives faites maison, que j’aime bien aussi parce qu’elles développent un langage moins professionnel. Les images de Luxigon sont à la fois précises et très artistiques. Les nôtres vont être artistiques, mais moins précises.
Si on pouvait, j’aimerais travailler plus souvent avec des gens comme Eric de Broche, mais aussi avec des peintres. Je n’aime pas la 3D qui montre « à quoi ressemblera la réalité ». Cela n’a aucun intérêt, on verra bien quand ce sera construit. L’image devrait t’emmener ailleurs, c’est une grande bataille avec les clients.

MMO : Il y a donc souvent cette attente face à l’image, qu’elle montre « objectivement » à quoi ça ressemblera… ?
BS : Je n’aime pas cette idée, d’avoir une image où l’on ne sait plus si c’est une image ou si c’est la réalité. On expérimente à l’agence, on fait des images qui ne cherchent pas à représenter la réalité, mais l’idée de la transformation de la réalité… Une fois transformée, la « réalité » elle-même, c’est encore autre chose ; c’est presque inimaginable.

MMO : Parlez-nous de l’image de synthèse du parc Tour & Taxis, affichée sur le chantier. Qui a réalisé cette image ?
BS : On l’a faite à l’agence, parce que ça fait partie de la recherche. Souvent, on nous demande de faire une image de synthèse « officielle », ou « vraie ». Je n’y crois pas. Je pense que l’image de synthèse, c’est une façon de voir les choses. Si vraiment dans cinq ans, ça doit ressembler à ça, et on le sait déjà, ça n’a plus aucun intérêt. L’intérêt c’est que le paysage amène sa propre résistance.
C’est comme les enfants. Tu ne sais pas ce que va devenir ton enfant. Si tu le savais déjà, ce ne serait pas la peine de l’éduquer. Et pour moi c’est pareil avec un paysage. Evidemment il faut qu’il t’obéisse un peu, mais après il faut qu’il devienne aussi ce qu’il est lui-même. C’est pour ça que ces images de synthèse où tu ne sais plus si c’est une photo ou la réalité, ça n’a aucun intérêt. Construire un projet si tu sais déjà à quoi il ressemble, ça n’a pas de sens. Il faut ce devenir : s’il n’y a pas ce devenir, ça n’a pas de sens. Tu ne vas pas voir un film si tu sais déjà comment il se termine.

MMO : L’image de synthèse du parc Tour & Taxis a-t-elle créé des attentes particulières ?
BS : L’image était affichée sur le chantier, mais elle n’a pas été communiquée. Il n’y a pas eu de flyers disant « voici le parc qu’on va créer ». Du coup, les gens ne s’attendaient à rien, et soudainement il y avait ce parc qui se crée. Ils n’avaient pas vu d’images, et c’est bien. Il y avait davantage de curiosité, parce que les gens ne se disaient pas « ce n’est pas ce que j’attendais ».
Par exemple, on a travaillé pendant quatre mois sur le nivellement : comme on n’avait l’argent ni pour évacuer, ni pour faire venir des matériaux, tout ce qu’on avait décapé il fallait le réutiliser sur place. Mais tu ne peux pas dessiner cela.
On a amené un filtre sur place et on a filtré en trois tas : les grands cailloux, le sable et les petits cailloux. Les grands cailloux sont devenus le réservoir, les petits cailloux sont devenus les fondations des cheminements, et le sable est devenu la dernière couche. Mais c’était impossible à prédire avant de commencer le chantier. Au bout de 4 mois, on avait finalement fait le nivellement. Je faisais ma balade habituelle, et les gens me disaient « vous allez commencer quand avec ce parc ? ». J’aime bien cette idée qu’à chaque étape, tout le monde pense que c’était déjà là avant.
Je pense que le fait qu’il n’y ait pas eu d’image a créé une certaine curiosité, au lieu d’être tout de suite critique. Ce n’est pas un produit, on n’a pas vendu « le parc qui ressemblerait à quelque chose ». Et j’essaye de faire ça plus souvent, mais souvent on nous oblige à faire des images. J’essaye d’éviter.

La photographie dans le processus de conception du projet: « Tout ça ne parle pas de photo, mais d’une évolution du projet »

MMO : Arpenter le site, y récolter des choses, modeler le terrain en temps réel. Toutes ces démarches sont-elles par essence « anti-photographiques » ? Comment avez-vous utilisé la photo au cours du projet du parc Tour & Taxis ?
BS : On n’a vraiment pu faire ce projet qu’au coup par coup. On débroussaillait par phases, puis on intervenait en fonction de ce qu’on découvrait. Tu ne peux faire ça que dans le privé, parce que dans le public, il faut savoir à l’avance combien d’arbres tu vas couper, combien tu vas en planter. Le marché est clos.
Là, il y a des moments où tous les matins j’allais sur le site avec mon chef de projet, on faisait toujours la même balade et on décidait ensemble de ce qu’on allait faire. Et puis on avait trouvé un bon accord avec l’entrepreneur. L’amour et l’intensité qu’on met dans le projet, notre fascination pour le projet, il faut que l’entrepreneur les ressente aussi. Tout ça ne parle pas de photo [rires] mais d’une « évolution du projet ». On n’était pas en train d’appliquer les plans, mais de créer quelque chose d’unique sur place. Je trouvais ça très important, l’idée qu’on n’allait pas seulement voir, mais qu’on parcourait le site à chaque fois.

MMO : En faisant des photos ?
BS : Pendant deux ans, on a toujours pris la photo depuis le même point de vue, du coup on a toute une série de ces photos. Ce n’est pas parfait parce qu’on avait simplement tracé une croix sur le sol. Mais on sent le changement en cours.
Pour le parc Tour & Taxis, on a plus communiqué sur l’idée que sur l’image. C’est difficile de montrer l’évolution du site, il faut expliquer la démarche. Ce n’est pas du spectaculaire, mais tu peux sentir le mouvement du projet. Parce-que c’est ça la qualité du projet.

MMO : Par définition, une photo est-elle incapable de montrer la transformation ?
BS : Oui, les articles qu’il y a eus [sur le projet du parc Tour & Taxis] utilisaient plutôt l’isométrie, ou une série de coupes faites à l’agence, qui montrent bien le mouvement du sol. En fait je trouve que ce sont les images les plus importantes du projet. Et puis la photo, oui, elle documente cette transformation, mais qui va prendre encore deux ou trois ans au moins.

MMO : Au parc Tour & Taxis, le chantier a-t-il tendance à se confondre avec le processus de conception ?
BS : Complètement, et c’est ce qui le rend intéressant. Par exemple, à peine on avait mis les fondations, que les gens commençaient à utiliser le parc. Au bout d’un moment, l’entreprise en avait assez que l’on force la clôture, alors ils ont laissé ouvert. Et du coup dès le début, les gens empruntaient le chantier. D’abord sur les fondations, après sur le revêtement. Du coup les gens ont vécu le chantier. Ce n’était pas, « ah, il y avait ça avant, et ça après » ; non, il y avait toujours pendant. J’aime bien l’idée que les gens n’étaient pas choqués d’utiliser une étape intermédiaire.
Selon l’accord signé [avec la ville], le client était obligé de créer deux hectares de parc avant de débuter le développement immobilier. Je l’ai convaincu de faire quatre hectares et demi : quitte à débuter le chantier, autant faire quelque chose qui a du sens du point de vue géographique. On ne peut pas faire les nivellements à moitié. Le fait que les gens commencent à emprunter le parc était aussi dans l’intérêt du client. D’ailleurs, le parc n’est toujours pas inauguré officiellement, parce qu’il n’est pas encore fini.
Dans la conception, et dans la construction, et dans l’usage, le parc est devenu quelque chose d’évolutif, quelque chose « en devenir ». J’aime bien cette idée de Deleuze et Guattari : on ne sait pas trop ce qu’il devient, mais on l’aide à devenir.
Ici, c’était une sorte de friche un peu étrange, qui m’inspirait plus la transformation que le dessin. C’était plus le processus que l’image. L’idée c’était vraiment « comment aider ce site à se transformer ? ». Par exemple, il y a eu des trop plats, du coup l’eau stagnait, c’est pour ça qu’on a créé les collines. On ne pouvait pas planter d’arbres parce qu’il y avait le ballast, du coup on a renforcé la constitution du sol. C’était plutôt de voir comment on pouvait activer le site.

MMO : Puisqu’il s’agit d’un projet qui se transforme, qui est en devenir, est-ce que le fait d’en conserver une documentation photographique n’est pas d’autant plus important ?
BS : Oui, c’est pour cela que je voulais au moins les photos prises depuis ce point de vue [le point de vue re-photographié régulièrement, sur lequel est également basée l’image de synthèse du projet]. Après, il serait intéressant de voir la diversité de cette chose, de montrer toutes les identités qu’a eues le site – plutôt qu’un avant/après. Il y a une très belle photo qu’a prise le chef de projet : à un moment, quand on a trié le gravier, il y avait les trois collines, très hautes. Elles ne sont plus là évidemment, puisque c’était juste une étape. Il y en a une qui est noire, une qui est jaune, et l’autre qui est une peu verte – puisqu’il y avait trois différentes constitutions de sol.
J’aurais aimé placer une caméra sur le chantier pendant deux ans, mais à Tour & Taxis ça n’était pas possible. En même temps, c’est plus poétique d’avoir des snapshots de la transformation. C’est comme l’album photo d’une personne entre trois ans et treize ans : c’est pas toujours les mêmes poses, mais ça permet aussi de voir ses différents centres d’intérêt. C’est un peu dans cette idée-là.

 

Parc de Tour & Taxis, Bruxelles, Bureau Bas Smets
Parc de Tour & Taxis, Bruxelles, Bureau Bas Smets
Mur photo Charleroi
Vue de l’exposition Bureau Bas Smets au Palais des Beaux Arts de Charleroi en 2014 (Photo : Marie-Noel Dailly)
Van-Ruisdael-Haarlem-1672
Jacob van Ruisdael, Vue de Haarlem avec les champs de blanchiment, ca. 1670-1675, Royal Picture Gallery Mauritshuis, La Haye
BBS
Image de synthèse photoréaliste d’un projet du Bureau Bas Smets pour l’aménagement de l’autoroute A11 Bruges-Knokke (2011) © Luxigon / Bureau Bas Smets
Quatre vues
Quatre vues du chantier du parc Tour & Taxis, Bruxelles © Bureau Bas Smets

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer