Production scientifique

Les écrits scientifiques publiés par l’équipe :

La preuve par limage, par Clara Peltier
L’Observatoire photographique du Golfe du Morbihan. Photographie argumentative, patrimoine et paysage. Master théories et démarches du projet de paysage. Mémoire de master. Année universitaire 2013-2014. Soutenu à Versailles le 11 septembre 2014. Sous la direction de Frédéric Pousin et Sonia Keravel.

Carte hydrographique, topographique et archéologique du golfe du Morbihan et de son littoral, Edmond Bassac (1870), Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE C-6362
Carte hydrographique, topographique et archéologique du golfe du Morbihan et de son littoral, Edmond Bassac (1870), Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE C-6362

 

John Brinckerhoff Jackson, par Jordi Ballesta
Dans le cadre d’un postdoctorat consacré à la production photographique de J. B. Jackson, mené au sein du programme Photopaysage, Jordi Ballesta s’est attaché à reconstituer les pellicules photographiques dont sont issues les diapositives de ses archives conservées au Center for Southwest Research/ University of New Mexico, Albuquerque. Il a également établi une localisation cartographique des clichés, afin de proposer une reconstitution des parcours de Jackson dans ses pérégrinations photographiques.

J. B. Jackson, The Strip, Signs; Commercial I. March 1972.
J. B. Jackson, The Strip, Signs; Commercial I. March 1972. From the J. B. Jackson Pictorial Materials Collection Center for Southwest, UNM, 3-G-18. © 2015.

 

Waiting for the Pinewood: The Parc du Grand Pré and Managing the Extended Time Frames of a Landscape Project, par Sonia Keravel
Le Parc du Grand Pré à Langueux a été récompensé en 2012 par le Grand prix national du paysage français. C’est un projet exemplaire à plus d’un titre. D’abord parce que c’est un parc dont la création a été pensée en même temps que l’organisation urbaine de la commune ; il est conçu comme une coulée verte vers la mer permettant de relier le centre-bourg à la baie de Saint-Brieuc. Ensuite parce que le projet s’inscrit dans les lignes de force du territoire : il révèle la micro-géographie du vallon dans lequel il vient s’implanter et il puise son inspiration dans les paysages alentours. Enfin, la dimension écologique y est primordiale, et ce d’autant plus qu’elle sert aussi des objectifs pédagogiques. Le lieu le plus emblématique de ces expériences écologiques du parc du Grand Pré est une pinède en formation. En s’appuyant sur des entretiens avec la paysagiste, sur une visite du projet, sur des publications et en particulier sur les photographies publiées, cet article montre comment la mise en scène spectaculaire de cette forêt en devenir crée une attente chez les visiteurs et les invite à faire l’expérience du temps long du projet de paysage.

Journal of Landscape Architecture
Journal of Landscape Architecture, Volume 12, 2017

 

Les photographes, acteurs de la fabrique des paysages. La collaboration d’Emmanuelle Blanc avec deux agences de paysage françaises, par Frédéric Pousin et Sonia Keravel
Cette communication est issue du programme de recherche « Photographie et paysage : savoirs, pratiques, projets », financé par l’Agence Nationale de la Recherche.

New Territories
New Territories: Landscape Representation in Contemporary Photographic Practices
Humboldt-Universität zu Berlin, June 16 – 18, 2017

 

Photographie, projet de paysage et culture professionnelle, par Frédéric Pousin
La Mission photographique de la DATAR a indéniablement ouvert des voies au sein même des cultures professionnelles de l’aménagement. Parce que cette mission photographique était centrée sur le paysage, elle a contribué à déplacer les enjeux des relations entre photographie et aménagement. L’équilibre instable revendiqué entre visée documentaire et visée artistique a permis de faire sortir la production photographique de son statut de témoin et d’outil au service de l’aménagement. Outil au sein même des pratiques et répondant à une demande forte, comme ce fut le cas au sein des OREAM. Outil au service de la diffusion et de la valorisation des actions de transformation du territoire. Les voies ouvertes par la mission à l’artiste photographe ont été ensuite largement empruntées. Elles ont pris la forme d’un statut légitime pour le photographe dans l’acte d’analyse et de prospective du territoire, d’une hybridation des pratiques artistiques et professionnelles (paysagiste urbanistes, architectes) et enfin de la diffusion des regards par les publications.

DATAR Nouv. pers.001
La Mission photographique de la DATAR. Nouvelles perspectives critiques, La Documentation française, Paris, 2014, p. 111-127.

 

Instituer le paysage par la photographie, par Frédéric Pousin
L’émergence du paysage en architecture et en urbanisme correspond à des moments de redéfinition des approches comme des frontières entre disciplines. Elle entretient surtout un rapport privilégié au visuel et à la photographie. J’interrogerai la photographie en tant qu’elle institue le paysage dans le champ de l’aménagement par la pratique d’auteurs photographes. Dans les années 1970 en Italie, la photographie prend place parmi les instruments du projet urbanistique au même titre que le relevé dessiné. En témoigne l’expérience de Paolo Monti à Bologne qui constitue une référence majeure pour la documentation des centres urbains et du paysage. En France, les observatoires photographiques du paysage développés depuis 1989 se sont engagés à la fois dans une visée documentaire et dans une perspective de transformation des territoires. D’abord construites autour d’un dispositif strict d’itinéraires et de reconductions photographiques, les productions des observatoires ont ensuite pris des formes moins protocolaires. Toutefois, leur intention opérationnelle s’articule difficilement aux formes du projet. C’est cette difficulté que nous chercherons à éclairer en convoquant, en contrepoint, quelques exemples de partenariats entre photographes et paysagistes.

Iconocity
Conférence donnée lors des journées d’études Iconicity. Regards croisés sur la ville et les territoires, entre art et urbanisme, organisées par le laboratoire international Méditerrapolis (AMU-CNRS UMR TELEMME 7303) et la MMSH, 8-9 mars 2016


Le projet de recherche Photographie et paysage. Savoirs, pratiques, projets, par Frédéric Pousin
Dans le cadre du Focus n°2 – Autres usages de la photographie au service de projets de paysage : quelques exemples, Frédéric Pousin, présente le projet de recherche Photopaysage (ANR) qu’il coordonne, et qui vise à confronter pratiques photographiques, projets de paysage et acteurs. Il effectuera cette présentation en s’appuyant sur les travaux photographiques d’Alexandre Petzold, de Gilles Clément et de Sabine Ehrmann étudiés dans le cadre de ce programme de recherche.

Transformations
Transformations, Journée d’échange relative aux 25 ans de la démarche OPP, organisé par le Bureau des paysages, MEEM, 21 juin 2016.

 

L’observatoire photographique du paysage des Vosges du Nord : de l’œuvre à l’action, par Raphaële Bertho et Frédéric Pousin
Depuis près de 25 ans, les Observatoires photographiques du paysage (OPP) ont été installés dans des structures territoriales qui ont pour mission la gestion de l’environnement, de l’évolution des paysages et du cadre bâti. Dans cet article, nous étudions le cas de l’OPP du Parc naturel régional (PNR) des Vosges du Nord, créé en 1997 et qui est toujours actif aujourd’hui. La stabilité de la structure et des acteurs offre l’opportunité d’analyser sur plus de 20 ans l’évolution d’un dispositif à travers les usages successifs qui en sont faits. Au croisement des politiques culturelles et d’aménagement, l’observatoire connaît en effet une série de déplacements dans ses modalités et ses objectifs. L’analyse de ces transformations permet d’identifier trois paradigmes qui coexistent au fil des années, au gré de la plasticité qu’offre le médium photographique, à la fois document et œuvre, ainsi que des acceptions différenciées de la notion de paysage. Ainsi se dégagent les registres suivants : celui de la représentation, visuelle et symbolique, celui de l’inventaire, avec la volonté d’indexation systématique des paysages du PNR et celui de la médiation auprès des acteurs et des habitants.

Projet de paysage
Projet de paysage n°15

 

Putting the Narrative in the Image. The Editorial Work of Landscape Architect Jacques Simonpar Frédéric Pousin et Denis Delbaere

Oase #98
Narrating Urban Landscapes, OASE, (98), 51–62, 201

Si, dans le contexte de la Grande Bretagne, le débat sur le paysage urbain (townscape) a été engagé dès après la seconde guerre mondiale, en France cette notion s’est affirmée plus tardivement, au cours des deux décennies 1960 et 1970. Les paysagistes français ont joué un rôle important dans un débat qui s’est tenu prioritairement dans le domaine de l’urbanisme. Parmi ceux-ci, Jacques Simon est une figure qui se détache tout particulièrement. En effet, il associait étroitement à son métier de paysagiste celui d’éditeur. D’abord chargé d’une rubrique dans la revue Urbanisme dès 1960, il deviendra ensuite rédacteur en chef et propriétaire de la revue Espace Verts en 1970. En complément, il créera également la revue Aménagement des espaces libres

Quand, en 1960, il reprend la rubrique « espaces verts » de la revue Urbanisme, l’argumentation se fait visuelle et ce sont les images qui témoignent. La photographie y joue un rôle essentiel dans la mesure où elle donne à voir les exemples à suivre ou ne pas suivre, le propos de Simon se voulant à la fois persuasif et didactique. Cela transparaît aussi dans les titres accrocheurs comme « arbres martyrs ». Des schémas viennent compléter et expliciter les exemples photographiques. A partir de 1963, le reportage prendra de plus en plus d’importance, au point que le sous titre de la rubrique devient « vu et commenté par Jacques Simon ».

A partir de 1972, Jacques Simon signe la rubrique d’Urbanisme en tant que directeur de la revue Espaces verts. Il introduit dans cette rubrique la dimension militante et la force de l’expression graphique et iconique qui caractérise la revue paysagiste. Les titres se font provocateurs. Ils sont au service d’un propos qui se place à la fois sur le terrain des pratiques habitantes et sur celui de l’esthétique et des processus de projet avec la part de négociation qui leur incombe. Tout au long des années 1970, la dimension militante de la revue Espaces Verts ne cesse de se confirmer. Celle-ci cherche à être en phase avec l’actualité politique et les transformations sociales. Outre les prises de position idéologiques, l’intérêt pour la créativité se développe et la participation des usagers fait l’objet de véritables stratégies narratives. C’est le moment où fleurissent les discours sur les pratiques habitantes que la revue accueille. La photographie est utilisée comme support d’un discours sur la ville. L’essentiel pour Simon est d’installer dans l’image un récit. Les numéros d’Aménagement des espaces libres offrent des exemples aboutis de récits où l’image photographique, le texte et le dessin acquièrent une véritable portée prospective et projective. 

 

Les temps du projet au prisme de la photographie, par Frédéric Pousin, Sonia Kéravel, Marie-Hélène Loze

Alors que toute une gamme de pratiques visuelles dans le domaine du projet de paysage ont déjà fait l’objet de recherches, la photographie reste moins étudiée. Elle est pourtant un outil essentiel pour les paysagistes qui en ont un usage quotidien et qui collaborent de plus en plus avec des photographes : comment la photographie rencontre-t-elle la pratique des paysagistes ? Cet ouvrage, conçu dans une perspective pédagogique, constitue à la fois une introduction au sujet et une ressource pour des actions de formation. Il articule entretiens et production photographique autour d’un fil directeur : les temporalités du projet. Il fait le choix de déplier la notion de projet dans le temps, afin de montrer les différents usages de la photographie pendant la durée d’un projet, donnant à voir ce qui est habituellement non vu.

Photopaysage. Débattre du projet de paysage par la photographie. Sous la direction de Frédéric Pousin

Le projet de paysage est un jeu d’acteurs complexe, il n’est plus mené de manière autonome par un paysagiste. Certains photographes explorent les territoires et prennent activement part au débat public. À la fois réalité et représentation, le paysage est propice à la rencontre des pratiques professionnelles et artistiques, dont les frontières deviennent de plus en plus poreuses.

Neuf essais reflètent l’enquête croisée menée entre chercheurs nord-américains et français sur la place de la photographie dans la fabrique des paysages, à travers certains moments historiques et quelques démarches représentatives. Ils analysent la diversité des fonctions et des usages de la photographie, ainsi que des statuts des photographes. Au-delà de la prise de vue ou de la production de documents, c’est une photographie élargie à la commande, au regard du photographe, aux vecteurs de diffusion dont il s’agit. Une table ronde réunit plusieurs paysagistes et photographes, afin de préciser les collaborations développées, témoignant de l’actualité d’un débat tout juste naissant. Enfin, cinq portfolios en images viennent éclairer, par un discours visuel, la rencontre d’un projet photographique et d’un projet de transformation du paysage.

Avec des essais de Timothy Davis, Raphaële Bertho, Chris Wilson, Bruno Notteboom, Laurie Olin, Frédéric Pousin, Marie-Madeleine Ozdoba, Sonia Keravel, Franck Michel.

Table ronde autour des photographes Alexandre Petzold, Édith Roux, Geoffroy Mathieu, Bertrand Stofleth, et des paysagistes Pascale Hannetel, Valérie Kauffmann, Catherine Mosbach.

Portfolios d’Alexandre Petzold, Édith Roux, Geoffroy Mathieu, Bertrand Stofleth et Debora Hunter.

 

Le corpus de l’observatoire du paysage au risque de la malléabilité de l’image photographique, par Frédéric Pousin

Communication  au colloque interdisciplinaire Corpus de paysages, Université Savoie Mont Blanc, Chambéry, 4-6 avril 2018 (http://www.llseti.univ-smb.fr/web/llseti/694-corpus-de-paysages.php )

L’observatoire photographique du paysage du Parc naturel de la Vanoise a été mis en place en 2005. Comme tous les observatoires photographiques, l’ objectif est de se doter d’un outil pour observer et étudier  les modifications du paysage.  Il reprend le principe de sélection de points de vue et de reconduction qui avait été énoncé lors du lancement de l’Observatoire photographique national du paysage dès 1989, et effectivement mis en place à partir de 1991. Mais il se différencie de l’OPNP dans ses modalités de mise en œuvre à l’instar des nombreux observatoires initiés à la suite de celui-ci. En effet le corpus des points de vue devant faire l’objet d’une reconduction est fourni, pour une part, par une collection de documents historiques rassemblés à cet effet et, pour une autre part,  par une sélection au sein d’une commande faite à une photographe auteure, Beatrix Von Conta. Les points de vue choisis sont ensuite reconduits par des opérateurs, l’équipe de photographes du parc.  Ainsi, l’’observatoire se définit-il  comme rétrospectif et prospectif. Soulignons enfin, que le Parc de la Vanoise est un parc naturel, crée dès 1963, qui se différencie dans son statut et ses  objectifs des parcs naturels régionaux où les OPNP ont été installés.

En relation avec la problématique du colloque, nous souhaitons interroger le statut des corpus au sein desquels sont puisés les points de vue reconduits, car ceux-ci ont une existence indépendamment de l’observatoire. Les clichés historiques proviennent de collections publiques ou privées qui confèrent à l’image un statut particulier. La commande faite à Béatrix von Conta appartient aussi à une œuvre singulière, celle que poursuit l’auteure, et l’image revêt à cet égard un statut propre. Lorsque les clichés migrent pour intégrer le  corpus de l’observatoire, les images conservent-t-elle leur statut initial ou celui-ci est-il altéré ou modifié, notamment en fonction des usages qui en sont faits ?  Ensuite, quel est le statut des images reconduites par les opérateurs du parc ? Comment alors qualifier le corpus de l’observatoire photographique du parc de la Vanoise ?

Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut prendre en considération la situation de production des photographies comme celle qui préside aux usages qui en sont fait. Il nous faudra interroger la date tardive de création de cet observatoire photographique, par rapport à la longue existence de ce premier parc national. En outre, avant les commandes du parc de 2006 et 2008, Béatrix Von Conta avait réalisé pour le musée de la Vallée, à Barcelonnette,  de 2001 à 2003, un projet « Vues volées. La montagne du lan ». Ce projet s’inscrit dans la double filiation de la photographie aérienne et de montagne. Il a donné lieu à une exposition, comme la commande pour l’observatoire d’ailleurs.  Les comparer révèlera la visée de l’exposition parmi les divers dispositifs de médiatisation de l’observatoire photographique.

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